Élémentaire mon cher Yunnan

Bonjour,

Inspecteur Oolong, Thé mon Oolong à l’appareil. Excusez moi par avance du trouble occasionné par mon appel matinal, mais je dois vous entretenir d’une affaire de la plus haute importance.

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Quelques sachets emplis de théine ont été dérobés au sein même de l’antre de Sir Sherlock Holmes.

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Un crime de haute voltige, voyez vous, un crime auquel Sir Holmes ne peut se résoudre.

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J’ai donc cru bon vous en informer dès la première heure du jour. Nous ne pouvons en effet ignorer votre flair d’excellence, et savons par avance qu’il nous sera capital pour résoudre cette triste affaire portée à notre connaissance par Sir Holmes en personne.

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Dans l’attente de votre aide cruciale, nous sommes aux aguets et avons déjà inspecté les lieux et pu relever, non seulement quelques traces papillaires, mais aussi et surtout quelques goutes, éparpillées ça et là, d’une eau trouble et sombre.

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Nous n’avons désormais plus l’ombre d’un doute, le voleur, indigne de déguster de tels breuvages, se s’est pas résolu à cette seule grivèlerie. Il a semble-t-il pris le temps de s’abreuver de l’un des thés les plus courus de notre époque, un thé noir de Chine, venu de la province du Yunnan, portant le doux nom de Black.

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Black, thé noir dit Yunnan, feuilles brunes foncées accompagnées de ses quelques bourgeons eux joliment plus délicats, aux douces effluves fruitées.

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Les témoins sont formels, le malfrat n’est pas resté sur les lieux plus de 4′, tout juste le temps d’infuser ces feuilles jolies à 85°.

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Nous avons également retrouvé sur place quelques résidus de ces feuilles infusées, brunement colorées, développant une première note théinée avant de révéler un doux parfum de fruits miellés, quelque peu plus charpenté.

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Dans la pièce voisine, passée au peigne fin, mes hommes ont déniché une tasse vide, arme du crime noircie au thé, qui devrait sans nul doute recéler l’ADN du coupable.

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Sombre et obscure, cette tasse a récemment renfermé une liqueur d’un brun presque noir, vaporisant quelques notes intensément fruitées avant de révéler sa base théinée.

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Notre malfaiteur, spoliateur des temps modernes, se sera donc régalé de cette liqueur douce, aussi ronde que pleine en bouche, aux saveurs fruitées et miellées, à l’image de raisins secs plongés dans un pot de miel. Il a toutefois une chance certaine, du fond de sa cellule dans laquelle il élira bientôt domicile, cette persistance des fruits miellés sur le palais, tout en générosité, sera pour lui le souvenir de saveurs exquises.

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Je ne vous cache pas que cette enquête aura été digne des polars les plus noirs de l’histoire contemporaine.

Mais voilà désormais que tout s’éclaire .. Mon cher Watson, vous êtes indéniablement le suspect idéal. Si votre mobile ne m’est de prime abord pas clairement apparu, les preuves aujourd’hui rassemblées contre vous sont sans failles. Vous serez prochainement inculpé des chefs de vol de théine aggravé par la consommation d’un classique de l’excellence théinée.

Élémentaire mon cher Yunnan ..

 

Et avant de clore cette enquête, chers lecteurs, moi, inspecteur Oolong, je vous intime l’ordre de suivre à jamais les préceptes de l’Auteur de mes premiers polars, j’ai nommé Agatha Christie ..

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« Le thé ! Béni soit le rituel quotidien du thé de 5 heures »

 

À très vite,

Thé mon oolong

8 commentaires sur « Élémentaire mon cher Yunnan »

      1. Je m’en suis doutée ;), les autres n’étaient pas très inspirants..J’ai été fort déçue du Prince d’orange car j’en attendais beaucoup mais alors ni au nez, ni au palais trace d’orange… à moins que mes sens ne soient pas assez développés

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      2. C’est juste que ça collait moins avec ce que je souhaitais raconter 😉. Ah oui, le prince orange, un puerh… c’est un peu violent, à moins d’aimer l’odeur de terre mouillée 😉. Ne t’en fais pas si tu n’aimes pas, c’est pas facile d’aimer, c’est très particulier.

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